Visite diplomatique forte en symboles, hier, sur la base aérienne. De hauts représentants militaires américains ont visité le berceau de leur armée de l’air.

Les dernières notes de « La Marseillaise » viennent de s’éteindre. Aussitôt, c’est l’hymne américain qui se met à résonner sur la base aérienne de Romorantin-Pruniers. Hier matin, au-delà des liens entre la France et l’Amérique, c’est un retour aux sources qui a été célébré avec la visite de deux hauts représentants militaires américains.
« Votre héritage » « Notre venue traduit le partenariat qui existe entre nos deux armées. Ce lien, qui ne date pas d’hier, reste très fort. Et il y a l’histoire : venir sur les lieux où nos armées ont travaillé ensemble il y a plus d’un siècle est très instructif », souligne, dans un français parfait, le colonel Allen Pepper, attaché de défense près l’ambassade des États-Unis d’Amérique.
Accompagné du colonel Andrew Hamann, attaché de l’air, il a découvert une partie des sites où l’armée de l’air américaine a vu le jour.
« C’est extraordinaire qu’ils soient là tous les deux. L’armée de l’air américaine est née à Romorantin. C’est un très beau clin d’œil ! », se réjouit Jérôme Danard, président de l’association France-Etats-Unis.
En 1917, lorsque les États-Unis entrent en guerre, leur armée de l’air est pratiquement inexistante. Une base logistique américaine s’installe à Gièvres. A Pruniers, là où le DA 273 se trouve, est créé un camp d’aviation américain où sont montés, réparés et testés 1.100 des 1.800 avions dont l’armée américaine va se doter avant la fin de la Première Guerre mondiale. Des dizaines de milliers de soldats américains prennent leurs quartiers dans le secteur.
Romorantin fut ainsi le plus grand camp de l’aviation américaine en France. « Quand ils arrivent à Romorantin, il n’y a pas d’armée de l’air américaine. Ils ont à peine 50 pilotes et 50 avions. Lorsqu’ils repartent, l’armée de l’air des États-Unis est constituée », résume Nicolas Xavier, de l’association Gièvres, souvenir, patrimoine et culture.
L’armée française a pris le relais des Américains en 1920. « Les hommes et femmes qui servent cette base font fructifier votre héritage en soutenant 24 heures sur 24, 365 jours par an l’ensemble des capacités de l’armée de l’air » française, a souligné la colonelle Isabelle Poirot, commandant le DA 273, au cours de la cérémonie.
Article de la Nouvelle République du 22 janvier 2020

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