Au cours des 12e siècle et 13e siècle, les ancêtres des Puebloans, se sont installés à « Aztec » où ils s’organisèrent en colonie. Celle-ci comprenait de grandes résidences publiques, de plus petits logements, des esplanades et des bâtiments dédiés aux cérémonies. La communauté qui s’est développée à Aztec rivalisa avec celle de Chaco Canyon, située à 55 miles au sud (carte à droite), où une communauté a prospéré entre 850 et 1130.

Chaco Canyon influença les premiers habitants de Aztec dans les domaines de l’architecture, de la céramique et de la vie cérémonielle. Dans les premiers temps, Aztec a sans doute secondé les activités de Chaco Canyon. Plus tard après 1100, le village, a peu à peu gagné en autonomie à mesure que l’influence régionale de Chaco Canyon diminuait. La population villageoise a parfois diminué, mais elle a perduré malgré les longs des cycles de sécheresse et des changements culturels. Les nombreuses générations de la communauté qui succédèrent aux premiers constructeurs  n’ont jamais modifié le plan directeur initial et la disposition du village. Les gens sont partis à la fin des années 1200, laissant des constructions et des artefacts bien conservés qui nous permettent de reconstituer leur histoire. Aujourd’hui, les plusieurs tribus du Sud-Ouest descendants des Pueblos d’Aztec, entretiennent toujours des liens culturels et spirituels avec ce site.

Une communauté ancestrale

 

La rivière donne la vie.

Coulant des montagnes San Juan au Nord, la « Animas River » traverse les plaines du Nord-Ouest du Nouveau-Mexique. Près de la ville appelée aujourd’hui Aztec, les premiers agriculteurs ont prospéré pendant des années grâce à l’eau de la rivière pendant des années. Les Premiers Habitants vécurent longtemps dans la région des « Four Corners »  et, vers les années 1000, un groupe s’est mis à construire une véritable agglomération surplombant la rivière.

 

Lorsque les constructions cessèrent à la fin des années 1200, la communauté disposait de grandes maisons, de « kivas » (lieux de culte) à trois murs (tri-walls), de petites bourgades résidentielles, d’aires de travail, de routes et de grandes kivas. La disposition formelle des bâtiments, leur adaptation au paysage environnant, leur orientation et leur agencement mettent en évidence la grande ingéniosité de la conception initiale et la qualité des architectes. En 200 ans la communauté a atteint son apogée, longtemps après que le plan ait été conçu et que la construction eut commencé.

 

Les plus importantes constructions sont celles de grandes maisons d’habitation et des bâtiments publics constitués de nombreuses pièces reliées entre elles, entourant une grande place centrale. La construction d’autres maisons suivit et aux alentours de 1150, les plus grands bâtiments ont été construits en bois qui provenait de régions plus éloignées. Aujourd’hui l’agglomération ainsi construite est appelée « West Ruin » (voir plan). Après deux périodes où les hommes ont d’abord stocké du bois, la construction s’intensifia. La grande agglomération de maisons a pris sa forme finale vers 1130.

 

Une architecture à grande échelle

West Ruin ressemblait aux grandes agglomérations de maisons construites dans le Sud-Ouest et notamment à Chaco Canyon. Les bâtiments à trois étages, qui possédaient quelquefois plus de 500 chambres ont été construits ainsi que de nombreuses kivas (lieux de cérémonie). La grande kiwa sur la place centrale était utilisée pour des événements communautaires. Les murs épais étaient constitués de pierres en grès grossièrement maçonnées par un mortier de boue.

 

La construction continua durant les 150 années  suivantes sur East Ruin. Une grande maison semblable fut aussi implantée dans West Ruin. Les Puebloans construisirent aussi des dizaines de constructions plus petites qui transformèrent sensiblement le paysage. L’édification de soubassements en terre permit de construire des bâtiments plus grands, des voies furent tracées, lesquelles devinrent des routes. Ces dernières leur ont permis ensuite de rayonner à travers la région.

 

Dans ses premières années, la région a été marquée par une forte influence « chacoan », et la cité a prospéré en tant que centre régional administratif, commercial et cérémonial. Plus tard, en dépit des sécheresses périodiques et du déclin du système social et économique « chacoan », la proéminence régionale de Aztec permit de faire perdurer le style de construction « chacoan » et de remodelage des sites.

 

En mouvement.

À la fin des années 1200, les gens avaient quitté Aztec et la région des « Four Corners ». Pourquoi sont-ils partis ? Pour cause de sécheresse ou pour des questions sociales, religieuses ou politiques ?  Peut-être était-ce l’éloignement des lieux ?  Ils se sont finalement déplacés vers le Sud, vers un pays mieux desservi par le Rio Grande et à l’Ouest, en Arizona, où leurs descendants vivent encore aujourd’hui. Mais ce lieu ancestral n’est pas oublié. Beaucoup de Native Americans entretiennent des liens spirituels profonds avec lui à travers la tradition orale, la prière et lors de cérémonies spécifiques.

 

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